Rue par rue, l'état des dégats après les bombardements du 18 et 19 mai 1940 - Amiens en cliquant sur les liens
Rue par rue, l'état des dégats après les bombardements du 18 et 19 mai 1940 - Amiens en cliquant sur les liens
Vue sur le Logis du Roi. Le quartier bordé par la rue des 3 cailloux et celle de Robert de Luzarches est totalement rasé.
Le logis du roi pourra être restauré; le reste sera démolie. La maison du Sagittaire sera remontée à coté du logis.
De cet espace, un square prendra naissance :
Ici, devant le palais de justice, une petite rue pour relier la rue de Luzarches au passage du logis du roi.
Elle s'appelait "Au Paradis", la droguerie de la rue St Leu à Amiens.
En mai 1940, c'est devenue l'enfer - Juste 2 murs pour rappeler les limites du commerce.
"St Germain, monument historique, est parmi les églises comme parmi les monuments historiques de la ville, celui qui a le plus souffert. Une torpille, si ce n'est un chapelet de torpilles éclatant dans la nuit du 12 au 13 mai, sur le pâté de maisons formant les angles de la rue de Doubles-Chaises et de la rue St Germain, a considérablement endommagé la façade sur cette dernière rue, labourant la pierre en nombre d'endroits, brisant les meneaux des fenêtres et pulvérisant toutes les verrières sans exception, y compris les effigies de saintes et saints, du XVIème siècle."
Cette description des dégats ne concernent pas ceux de mai 1940 mais de mai 1918.
Les mêmes causes provoquant les mêmes effets, on peut les constater sur la photo extraite de la collection Vasselle.
"Les murailles sont crénelées en façon d'un château antique. Il y a une grande cour remplie d'allées de grands arbres; il se trouve un jardin à côté pour la promenade, un très beau corps de logis, où il se voit un grand donjon fort haut qui découvre toute la ville, et une voûte pour servir de corps de garde, des cours et d'autres corps de logis pour la demeure de beaucoup de monde" Voici comment on décrivait le logis du Roy en 1861.
Le roy de France, Louis XIII et Louis XIV, le cardinal de Richelieu y ont logé. Entièrement restauré après le bombardement d'Amiens en 1940, il présente avec la maison du Sagittaire une architecture du XVIème siècle.
Quelques mois après les bombardements, les rues d'Amiens sont déblayées des gravats que l'on a entassés sur les trottoirs.
Sur la gauche, la pancarte du Tabac "Au Pacha" a été provisoirement fixée sur un mur et le commerce s'est remis au service des clients.
70 ans plus tard, l'enseigne est toujours là, quasiment au même endroit, rue des 3 cailloux.
Juin 40 : Ces maisons, à l'angle de la rue de Noyon et du Bd d'Alsace Lorraine, en face de la gare d'Amiens, ont tenue sous les bombardements. Mais les incendies du 22 juin 1940 ont totalement détruit le pâté de maisons.
On peut apercevoir la flèche de la cathédrale derrière ces ruines.
Difficile d'imaginer le vieil Amiens en regardant cette photo.
Sa destruction sous les bombardements de mai 1940 a fait perdre aux amiénois une partie de leur histoire qui était gravée dans la pierre.
La rue des Chaudronniers qui relie la cathédrale d'Amiens au beffroi a un passé riche en histoire. Sous le nom de rue du Beffroi, elle était connue pour son cabaret Guillot que François 1er avait visité.
Rabelais, lui-même, parlait de ce lieu comme du centre de la gastronomie européenne.
Le Beffroi du XVème siècle a pu être restauré avec une toiture neuve.
Bombardement puis incendie ont réduit en cendre cette place qui relie la rue des 3 cailloux à la rue de Noyon.
Avant mai 40, autour de ce square, les magasins et commerçants les plus prestigieux avaient pignon sur rue.
La grande Pharmacie de Paris et la banque Société Générale faisaient entrée à cette rue des trois-cailloux.
Les cafés restaurant Dufourmantelle, à la Civette, Taverne Mullard, Hôtel de l'Ecu de France vivaient au rythme des années folles.
Toutes les lignes de tramway se croisaient sur cette place qui portait jadis le nom de St-Denis.
Les maisons, face à la gare d'Amiens, ont été épargnées lors des bombardements de mai 40 et des combats de début juin. Juxtaposée à la place Fiquet, le boulevard d'Alsace Lorraine ne fait pas partie, à ce moment-là, des zones détruites.
Malheureusement, les incendies du 22 juin 1940, ont totalement sinistré ce quartier ( rue de noyon - bd Alsace-Lorraine).
Il s'agissait essentiellement d'hôtels prestigieux : "Hôtel de l'Est"; "Hôtel du Nord"; "Hôtel des Voyageurs" ; "A la descente des Boulonnais" ou de Café-Restaurant "A l'Habitude"
Seul, l'Hôtel de Belfort, que l'on aperçoit avec sa flèche du XIXème a survécu aux évènements. Situé sur l'autre côté de la rue de Noyon, il a été épargné par les flammes.