Du 22 mars 1918 jusqu'au 15 août 1918, un bombardement intensif s'abat sur Amiens.
Entre les bombes et torpilles lachées d'avions et les obus tirés des canons, c'est plus de 12 000 engins meurtriers qui ont mis en ruines la capitale Picarde.
Les canons qui tiraient sur Amiens, étaient installés à Villers-Bretonneux, Marcelcave, Albert et Moreuil.
Calibres : 130, 150, 180, 240 et 210 mm.
(Ci-contre, canon de 180 mm situé à Chuignes)
Dans la nuit du 23 au 24 avril 1918 et dans la journée du 24, la ville d'Amiens a reçu 400 obus et 80 bombes ou torpilles.
Le 23 vers 10 heures du soir, une torpille tombe à l'angle de la rue de Beauvais et de la rue Frédéric Petit.
Une bombe incendiaire met le feu à la graineterie du n° 109 rue de Beauvais.
Les pompiers interviennent avec l'auto-pompe à incendie mais doivent se réfugier quand un avion largue une nouvelle torpille.
(Rue de Beauvais , à gauche et ci-dessous)
Le 24 à 8h puis à 10h deux autres obus incendiaires mettent en flamme tous les immeubles de la rue. Le feu se propage aux rues Leroux, Amiral-Lejeune, Frédéric Petit.
La Gare Saint-Roch :
Une bombe tombe le 23, 24 avril 1918 et effondre tout la partie centrale de la gare Saint-Roch, sauf la façade sur la place. ( Carte postale : vue arrière)
La rue Victor Hugo est frappée le dimanche 12 mai . Une surface très importante d'habitations sont dévastées ( dont l'immeuble De Berny)
De nouveau le mercredi 5 juin, quarante maisons sont détruites dans le centre ville dont une partie rue Victor Hugo.
Le mercredi 5 juin, à 11h15 du soir, un avion ennemi jette plusieurs torpilles sur les Nouvelles Galeries ainsi que des commerces de la rue des 3 Cailloux.
Une section des pompiers de Paris, présents sur Amiens, se rend sur les lieux.
Dans la nuit, tout l'ïlot compris entre le passage du Commerce, la rue des jacobins et la rue des trois Cailloux est en flammes.
(Ci-contre : Les Nouvelles-Galeries)
Lycée de jeunes filles : ( au 43 Rue des Otages, devenue Lycée Madeleine Michelis) .
Le 9 juin 1918, un obus éventre la façade. Le projectile traverse la toiture et démonte les trois étages.
(photo ci-contre)
Le même jour, un obus tombe sur le bâtiment situé entre les cours, frappe la façade Est, défonce le rez-de-chaussée et le sous-sol.
Du 11 juin midi au 12 juin midi:
220 obus tombent sur Amiens entrainant la destruction de 26 maisons.
Route de Paris, rue Laurendeau, rue St Honoré, rue de l'Union, rue Ringois, avenue du Général Foy, rue Caumartin.
Rue François Delavigne, ( carte ci-dessus) un obus de gros calibre éventre 16 maisons et brise les clôtures de toutes les autres.
Autres bombardements:
12 avril et 13 juin 1918 : Rue Gauthier de Rumilly ( à gauche)
Rue Paul Dheilly ( à droite)